«Depuis deux siècles, le monde a émis des milliards de tonnes de CO₂ dans l’atmosphère et, aujourd'hui, les Accords de Paris nous demandent d’atteindre, en moins de 27 ans, la neutralité carbone afin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. Un effort colossal!», explique Eric Dierckx, responsable de la consultance pour la région France-Belgique-Luxembourg chez CO2logic.

«Face à l’urgence, nous devons tous travailler, chacun à notre échelle, pour les générations futures», poursuit David Charlier, conseiller climat. En développant un ensemble de régulations, d'obligations et d'incitations, le politique joue bien sûr un rôle central. Et le secteur privé investit aujourd’hui massivement dans des méthodes de production plus propres et plus efficaces, notamment dans l’économie circulaire. «Depuis le lancement du Green Deal, nous assistons à une véritable dynamique!»

CO2logic, un allié dans le combat contre les émissions carbones

CO2logic est une entreprise belge spécialisée dans le conseil en climat et environnement, filiale du groupe South Pole, qui accompagne les entreprise intéressées dans leurs efforts pour réduire et [en dernier recours] compenser leurs émissions de CO₂ résiduelles. «Notre valeur ajoutée se situe entre rigueur scientifique et pragmatisme. Nous modélisons les plans d'action que l'entreprise veut mettre en place et nous encourageons une trajectoire compatible avec des Science-Based Target limités à 1,5 degré.»

Pour calculer un bilan CO₂, CO2logic organise d'abord une première réunion avec l'entreprise pour comprendre le cadre de l’entreprise: le nombre de sites, le nombre d'employés, l'activité, les matières premières, les produits finis, les marchés, etc. « Nous déterminons ensuite les données disponibles et récupérons les données manquantes. Pour ces dernières, nous émettons des hypothèses. Une fois cet exercice terminé, nous établissons un plan d’actions pour, d’une part améliorer le calcul pour un meilleur suivi, et d’autre part associer les données d'activité obtenues avec les facteurs d'émissions. La dernière étape consiste à trouver des leviers d'action pour diminuer le bilan et atteindre l'objectif de réduction de CO₂ des Accords de Paris.».

«Les solutions peuvent prendre des formes variées, allant de la simplification des processus à l'utilisation de technologies de pointe», explique David Charlier. «Par exemple, les entreprises peuvent revoir leurs chaînes d'approvisionnement pour limiter les transports et les émissions de carbone, développer des produits et services plus durables, réduire leur consommation d'énergie et d'eau, optimiser l'efficacité énergétique de leurs bâtiments et de leur flotte de véhicules… Ces mesures durables peuvent entraîner des dépenses importantes, mais peuvent aussi être une opportunité pour améliorer sa résilience sur le long terme..»

«Nous nous limitons à un rôle de conseil», poursuit Eric Dierckx. «Pour la mise en pratique des actions définies, nous collaborons avec des partenaires triés sur le volet.» CO2logic cherche également à créer des synergies dans les chaînes de valeur de ses clients. «Lorsqu'une entreprise fait son bilan carbone, elle se rend compte que ses émissions sont souvent liées à d'autres fournisseurs. Grâce à un engagement mutuel, elle peut aussi en profiter. Seul on avance plus vite, ensemble on avance plus loin.»

Belfius & CO2Logic

«Depuis quelques mois, nous aidons Belfius à sensibiliser ses clients à leurs impacts climatiques, notamment à travers le programme Co₂rporate ESG Ambition». Belfius souhaite attirer de nombreuses entreprises vers cette démarche afin de créer une spirale positive qui devrait être bénéfique pour de nombreux acteurs en Belgique.»

«Le secteur financier doit jouer un rôle essentiel pour accélérer la transition énergétique », surenchérit David Charlier. «Il est capital que le banquier soit capable de comprendre les défis auxquels l'entreprise sera confrontée lors de la transition. Il faut être à l'écoute des difficultés, parce que ce ne sera pas facile! Et dans ce contexte, il est important que tous les acteurs financiers progressent de concert.»

Eric Dierckx conclut: «Nous devons bien sûr prendre en compte la maturité de nos clients et leur donner le temps de s'adapter. Il n'est pas nécessaire de les forcer à réaliser des choses impossibles dès la première année. Il est important de trouver le bon équilibre entre ambition, pragmatisme et progrès.»