24 fevrier 2022
24 février 2022
Des sommets et des rencontres auront encore lieu dans les semaines à venir.
Plusieurs sanctions occidentales ont par ailleurs été annoncées, du moins dans les grandes lignes; elles peuvent gagner en intensité vu la tournure des événements.
L’attaque de cette nuit réveille plusieurs craintes, dont celles d’un choc sur les prix de l’énergie plus important que prévu et, par effet de domino, sur l’inflation et les réponses des banques centrales.
Contrairement au consensus qui se dessinait, nous sommes aujourd’hui face à une version plus grave, militarisée, de la crise ukrainienne. La voie diplomatique semble s’éloigner pour un moment.
Dans ce contexte, nous sommes d’avis qu’il faut garder la tête froide.
La tournure des événements surprend les marchés, qui ouvrent logiquement en forte baisse ce matin. De notre côté, nous devenons plus attentistes. Les prix du gaz et des du pétrole sont actuellement en forte hausse.
Garder le recul en ces moments troublés est la priorité.
Le « market timing » (tenter d’acheter au plus bas, pour vendre au pic) dans ce type de configuration est souvent inopérant, et toute réaction précipitée est à éviter.
Vendre de suite reviendrait à prendre la perte de l’ouverture, acheter maintenant revient à ignorer la volatilité des heures / jours à venir. Il s’agit maintenant de suivre l’évolution de la situation au quotidien, jusqu’à plus de clarté quant aux signaux d’achat, ou de vente. Le premier catalyseur à surveiller est l’ampleur des sanctions que l’Occident prendra à l’encontre de la Russie.
Ces décisions pourraient ensuite impacter l’évolution du prix des matières premières. Enfin, la durée de la crise actuelle reste une inconnue.
Nicolas Deltour
Head of Investment Strategy
Le monde est mis devant le fait accompli. Le marché a été surpris, et doit maintenant retrouver ses esprits. La Russie représente moins de 0,4% des capitalisations boursières mondiales. L’Ukraine encore moins.
Au-delà du drame humain, proprement inacceptable, l’impact du conflit portera d’abord sur l’approvisionnement énergétique et son impact sur l’inflation, en particulier en Europe, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis. Au choc sur le pouvoir d'achat des consommateurs s'ajouterait une baisse de la confiance: les ménages réduiraient leurs dépenses et les entreprises reporteraient leurs projets d'investissement, ce qui devrait amputer les perspectives de croissance.
Ces effets indirects feront l’objet de toute notre attention dans les jours à venir, ainsi que les événements eux-mêmes, bien sûr.
À court terme, il est encore trop tôt pour se prononcer de manière définitive.
À moyen terme, nos vues sont les suivantes:
- En cas de signes de stabilisation du conflit:
- En cas de dégradation accrue, et d’expansion du conflit sur le continent européen:
N’hésitez à prendre contact avec votre conseiller pour plus d’informations. Il se fera un plaisir de vous aider.