28 février 2024

Nicolas Deltour

Nicolas Deltour
Head of Investment Strategy

Fédéric Heirebaudt

Frédéric Heirebaudt
Investment Strategy

Le nom « des Magnificent Seven », évoque les entreprises Microsoft, Nvidia, Tesla, Meta, Apple, Alphabet et Amazon qui grâce à l’intelligence artificielle règnent sans partage sur les bourses mondiales depuis le début de l’année 2023.


Ces sociétés américaines à méga capitalisation, qui ont affiché des performances annuelles impressionnantes en 2023, ont attiré l’attention de nombreux investisseurs notamment grâce aux anticipations de l’essor de l’intelligence artificielle pour les prochaines années.


Pour certains analystes, les Magnificent Seven sont les mieux placés pour innover et continuer de profiter du marché prometteur de l’intelligence artificielle, mais aussi du cloud ou de la réalité augmenté. Sans oublier que leurs produits et services font souvent partie de notre quotidien.


De plus, ces entreprises connaissent des ventes plus rapides, ont des marges plus élevées et investissent davantage que l’ensemble des autres actions américaines, ce qui pourrait encore en faire un placement gagnant cette année.



La valorisation des Magnificent 7 est également très importante, ces derniers sont fortement représentés dans les indices et les portefeuilles des investisseurs.


La capitalisation boursière cumulée de ces mastodontes de la tech américaine est impressionnante, puisqu’elle atteint bien plus de 11 000 milliards de dollars soit plus que n’importe quelle bourse au monde à part les Etats-Unis (voir ci-dessous)!


Les rendements du passé ne constituent pas des indicateurs fiables des rendements futurs.


Dans le S&P 500, les sept pèsent près de 30%, soit autant que les quatre cents plus petites actions réunies.


Chaque mois, Bank of America (BofA) mène une enquête auprès d'un panel de gestionnaires de fonds de placement pour connaître leur positionnement sur différentes classes d'actifs et secteurs.


L'intelligence artificielle (les « 7 Magnifiques ») est de loin la thématique la plus représentée dans les portefeuilles des investisseurs. Les attentes des investisseurs ont propulsé ces derniers mois les cours des "Magnificent Seven" à des niveaux sans précédent, ces derniers veulent à présent voir des résultats qui justifient les valorisations élevées. De bons résultats ne suffiront peut-être plus, c’est l’excellence des perspectives futures que le marché attend.


Voici un tout petit résumé de leurs derniers résultats.



Le mercredi 24 janvier marqua le début de la saison des résultats pour les 7 magnifiques.


Tesla la célèbre marque de voitures électriques a commencé avec des résultats plutôt mitigés. « En 2024, le taux de croissance en termes de volume devrait être plus faible qu’en 2023 ». En conclusion, les chiffres sont en-dessous des attentes un peu partout et c’est la croissance la plus faible de la marque depuis plus de trois ans. À l'ouverture de Wall Street, son action a d'ailleurs directement plongé de plus de 8%. De quoi porter son recul à environ 24.63% depuis le début de l'année (au 1 février 2024).



La dernière semaine de janvier ils étaient cinq à publier leurs chiffres du Q4 2023.


Commençons par Microsoft, fondé en 1975, ce géant du logiciel compte 221 000 employés. On connaît Microsoft pour ses systèmes Windows et Office 365, ainsi que sa division cloud Azure et gaming. Avec 72 milliards de bénéfices, la marge est la meilleure du secteur tech à 34%. La société a publié des chiffres meilleurs que les attentes, fait des déclarations enthousiasmantes sur l’Intelligence artificielle et le Cloud qui sont leurs moteurs de croissance.


En résumé, tout va bien chez Microsoft mais le titre a plutôt baissé preuve que la plupart des informations obtenues en lien avec l’IA ou le Cloud, était « déjà largement estimé dans les prix ».



Et Alphabet, créé en 2015, ce groupe emploie près de 187 000 personnes.


Derrière cette holding se cache Google, le fameux moteur de recherche lancé en 1998. Environ 60% des revenus d'Alphabet proviennent de la publicité liée aux recherches Google et sites partenaires. Les chiffres ont fait mieux que les attentes un peu partout. Tout était très bon mais le titre chutait quand même de 6% après la clôture. Il semblerait qu’au niveau de la publicité ce n’était pas assez pour satisfaire les analystes qui attendaient quand même mieux!



Amazon fondé en 1994 par Jeff Bezos, ce géant du e-commerce emploie 1,5 million de personnes.


A clairement battu les attentes et la société remercie massivement le consommateur de continuer de consommer, ça leur a permis de cartonner ce trimestre et en plus leur cloud commence à décoller également.


Amazon explosait de 7% après leurs résultats.



Apple est née en 1976 dans un garage, la marque à la pomme emploie 164 000 personnes.


On connaît Apple pour ses ordinateurs Mac et iPhone, son OS et ses airpods. L’iPhone représente 52% des revenus. On attendait de voir si Apple était capable de mettre fin à sa série de trimestres qui ont vu décliner leurs revenus.


Ils font presque mieux à peu près partout et prévoient que le chiffre d’affaire sera stable d’une année sur l’autre au cours du prochain trimestre.


A noter que les ventes en Chine étaient en baisse, ce qui n’a pas trop plu, le titre étant en baisse de 3% after close.



Meta, créé en 2004 sous le nom de Facebook, la société emploie 87 000 personnes.


Qui ne connait pas ce réseau social et ses autres services comme Instagram ou WhatsApp? Pour faire simple, la société a pulvérisé les attentes, scoré des chiffres incroyables dans la publicité et annoncé un programme de rachat d’actions pour 50 milliards et un dividende de 50 cents par action tous les trois mois. En clair, la « guidance « (perspective de résultats) a explosé les attentes et le titre prenait 15% après clôture. Meta est devenu officiellement la star de cette saison des résultats (en attendant Nvidia bien sûr).



Nvidia, créée en 1993, cette société de puces graphiques et IA emploie 22 800 personnes.


Avec la demande en Intelligence artificielle, l’avenir semble prometteur pour Nvidia qui est la nouvelle star de Wall Street.


Les bénéfices ont été multipliés par 4 en 2023 avec 27 milliards de revenus et le cours a monté de 330% depuis janvier 2023! Les attentes sont plutôt élevés et la société publiera les chiffres de son quatrième trimestre le 21 février.



En résumé, les chiffres sont plutôt bons (sauf Tesla), les deux grands gagnants de cette saison de résultats sont Méta et Amazon en attendant Nvidia. Au cours de ces deux dernières années, les bénéfices des 7 ont augmenté encore plus que leurs cours boursiers. Elles sont donc moins chères qu'à l'époque! Si la thématique de l’intelligence artificielle pourrait un peu s’essouffler après un parcours boursier fantastique, cela ne nous empêche pas de penser que d’autres vagues technologiques devraient arriver, avec une explosion des apps et services IA dans tous les domaines. Nous pensons que l’accélération technologique ne fait que commencer, le secteur dans sa globalité restant un thème majeur à long terme pour les investisseurs.


Les entreprises mentionnées sont citées à titre d'exemple et leur mention ne constitue pas une recommandation d'achat.



Ce document, rédigé et publié par Belfius Banque, donne la vision de Belfius Banque sur les marchés financiers. Elle ne contient pas de conseil en investissement personnalisé, ni de recommandation d’investissement ou de recherche indépendante en matière d’investissements. Les chiffres cités reflètent une situation à un moment donné et sont susceptibles d’évoluer.



Les rendements du passé, les simulations de rendements du passé et les prévisions de rendements futurs d'un instrument financier, d'un indice financier, d'une stratégie ou d’un service d'investissement ne constituent pas des indicateurs fiables des rendements futurs. Les rendements bruts peuvent être influencés par des commissions, frais et autres charges. Les rendements libellés dans une autre devise que celle de l’État de résidence de l’investisseur sont soumis à des fluctuations du cours de change, qui peuvent avoir un impact positif ou négatif sur les plus-values.