L’information n’a jamais été aussi omniprésente. Et il n’y a jamais eu autant d’occasions de la manipuler. Ceux qui travaillent dans les médias aujourd’hui ont le devoir de protéger notre démocratie contre les mensonges. Je prends cette responsabilité sociétale très au sérieux. Et en même temps, c’est une grande source de motivation.
L’adrénaline, le mouvement, ce sont les forces principales qui font bouger. Ça veut dire aussi faire bouger les choses. Se donner des objectifs et essayer de les atteindre dans un monde en mouvement, c’est véritablement ce qui permet de développer une adrénaline positive.
J’ai la chance d’être dans un métier qui est dans l’actualité. Tous les jours, on part d’une feuille blanche. Tous les jours, on recrée un produit nouveau, une relation nouvelle. Et donc on a cette responsabilité dans un monde et un métier qui bougent en permanence, d’amener les outils, les hommes, les femmes pour que ce produit soit chaque fois meilleur. C’est ça, le but ultime: améliorer constamment ce que l’on propose à nos clients.
Le travail qui a été le plus fondamental ces dernières années, ce n’est pas la transformation digitale, c’est la transformation des organisations et des équipes. Si l’on regarde la manière dont on fait nos métiers aujourd’hui, par rapport à il y a 20 ans, c’est la dynamique humaine de l’entreprise face au changement qui peut nous donner le plus de fierté. Elle rend possible l’enrichissement de l’offre, de la relation aux clients, c’est vraiment ça qui nous fait fonctionner, qui crée cette envie, cette énergie.
Je pars du principe que toutes les entreprises ont cette responsabilité dans le métier qu’elles portent. Avant de rejoindre les médias, j’ai travaillé dans différents groupes, et un levier que j’ai toujours utilisé, c’est ‘l’utilité’ et la finalité de ce que l’on fait.
L’entreprise a aussi un ADN. Si demain Rossel devait changer d’actionnaire, je pense que l’entreprise changerait fondamentalement, alors qu’ici, on a encore un certain nombre de valeurs que l’on porte vers les générations suivantes. D’ailleurs, la toute première chose que l’on a faite dans la gouvernance familiale, avant de créer un pacte d’actionnaires, avant de créer tous les outils, c’est de demander à une écrivaine de verbaliser quelles étaient les valeurs de l’entreprise. Et ça n’a pas été compliqué. On a juste regardé notre histoire, qui on était, on a ensuite transposé ça vers le futur. L’écrivaine, nous en a fait une très belle histoire qui constitue le socle de nos valeurs, notre ADN.