J’ai plusieurs casquettes: je participe à la réflexion sur la production créative de nos marques médias et, en même temps, je surveille nos résultats commerciaux. J’apprécie autant le côté créatif que le côté commercial, mais je ne suis pas pour autant schizophrène. (rires) Je veux à la fois des médias où chacun peut exprimer sa créativité et une entreprise prospère où tout le monde est motivé et se sent apprécié à sa juste valeur. Je suis toujours très heureux quand on me dit que DPG est une belle entreprise avec de belles marques médias.
Depuis notre récente expansion, c’est plus difficile de rester en contact avec la production de tous nos titres et chaînes. Je ne peux évidemment pas me consacrer totalement aux soixante marques que nous détenons, mais quand l’une d’elles s’apprête à entamer une transformation, comme De Morgen récemment, je surveille le processus de près. Parfois, je suis invité à réfléchir avec les équipes, et parfois je m’impose. (rires) En tout cas, j’arrive aux réunions bien préparé et je donne mon avis en toute franchise. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas un problème de bien connaître certains médias et beaucoup moins d’autres. Il vaut mieux être très bon dans un secteur que médiocre dans plusieurs.
Autant j’aime le secteur des médias, autant je n’aspire absolument pas à en devenir une icône. Quand j’ai débuté dans le métier, ma mère m’a dit: ‘Christian, fais-moi plaisir, reste discret’. Comme elle trouvait que j’avais une grande gueule, elle avait peur que je m’attire des problèmes. Je lui ai promis de faire profil bas et j’ai tenu cette promesse. Je ne ressens aucunement le besoin de devenir célèbre. En fait, après 30 années passées dans les médias, c’est plutôt agréable de ne toujours pas être reconnu ni abordé dans la rue. Je peux vivre ma vie comme monsieur Tout-le-monde.