Dire non à un client, c’est laisser passer une opportunité. Un chargement en plus en last minute? Oui! Au besoin, je travaille la nuit pour remplir des conteneurs. En fin de compte, c’est simple: quand j’aide mes clients à se développer, j’assure aussi mon propre développement.
Une seule fois, j’ai dit non. En 2008, nous étions au bord de la faillite. Nous avions hypothéqué notre maison et avions des dettes à hauteur de plusieurs millions. Quelqu’un nous a fait une offre. L’accepter aurait fait disparaitre nos soucis d’un seul coup. J’ai dit non, car mon entreprise est bien trop précieuse pour moi.
Mon plus grand plaisir? Être sur les quais à 6 heures du matin avec les hommes. Ma fierté, c’est d’être l’un des leurs.
Quand on est un self-made man, au début, on se préoccupe surtout de l’existence de son entreprise. Au fur et à mesure que je me suis développé, je me suis entouré de plus en plus de personnes. Et dans ce processus, chacun a un rôle à jouer. Mes managers me permettent d’être proche des gens. Car le temps que je ne consacre pas à la gestion, je peux le passer sur le terrain, pour prendre le pouls au cœur même de l’entreprise.
Les recommandations que je reçois de mon Conseil d’Administration et de mes managers valent de l’or, mais quand il s’agit de prendre des décisions, c’est toujours mon instinct qui prime.
Quand on entreprend, on aime prendre des risques. Et ça ne fonctionne que si on peut faire confiance aux gens. J’attache beaucoup d’importance à la sincérité : une qualité qui ne s’apprend pas. Pour moi, le diplôme n’est jamais déterminant: celui qui me regarde droit dans les yeux a d’office un avantage.
Traditionnellement, nous prenons un verre tous les vendredis soir. C’est l’occasion de discuter de certaines choses qu’on n’aborde peut-être pas lors des réunions. Tant que mes collaborateurs continueront à me tirer par la manche et que je serai leur soutien, je resterai l’entrepreneur le plus heureux du monde. De temps à autre, être soi-même un mentor peut être extrêmement gratifiant.