La passion derrière l’esprit d’entreprise de Joost Callens

 
 
 

Je crois énormément à l’épanouissement personnel. Au mien en tant qu’entrepreneur, mais aussi et surtout à celui de mes collaborateurs. Car cela les conduit à s’engager davantage, à faire preuve d’enthousiasme et même à jouer un rôle d’ambassadeur de l’entreprise. « Le client est roi », disait-on autrefois, mais l’histoire commence bien avant cela, avec vos propres collaborateurs.

Chaque matin, quand je monte dans ma voiture, ce sont les mêmes réflexions qui me viennent à l’esprit. Quel père ai-je envie d’être? Quel fils? Quel conjoint? Quel chef d’entreprise? Car entreprendre suppose de tisser des liens. Faire des choses ensemble, créer ensemble.

 

Un entrepreneur qui ne manifeste pas d’amour pour ses collaborateurs ne peut pas en attendre de leur part.

Je plaide depuis très longtemps pour plus d’amour dans le monde de l’entreprise. L’amour des collaborateurs, l’amour des clients doit gagner davantage de place au sein des organisations.

Cet amour, je le ressens chaque jour. Récemment, nous avons organisé un team-building où nous avons chanté « happy together » avec toute l’entreprise. Dans ces moments-là, je me dis: « Oui, il y a de l’amour dans l’air! », même dans une entreprise de construction comme la nôtre, avec beaucoup d’énergie masculine.

Nous ne construisons pas des maisons, nous construisons des « foyers ».

Nous sommes l’entreprise familiale par excellence. Pour moi, c’est la garantie que nous réfléchissons à long terme pour tout. Car indépendamment du produit que nous proposons, ce que nous faisons, nous voulons que cela dure, de manière à laisser quelque chose après nous, pour que l’entreprise puisse continuer à se développer.

Une entreprise familiale, cela signifie aussi que nous accordons beaucoup d’attention aux relations humaines. J’ai l’habitude de dire que « construire, ça commence avec les gens ». Qu’il s’agisse de cette combinaison de centaines d’hommes de métier qui travaillent ensemble sur un même gros projet, ou de la relation avec le client. Alors, quelle joie de voir les photos de la réception d’un bâtiment, avec les pouces qui se lèvent spontanément!

Pas de durabilité sans utilité sociétale.

Nous devons remplacer la notion de durabilité par celle d’utilité sociétale: elle est bien plus explicite. Il n’est pas seulement question de panneaux solaires et de pompes à chaleur, de matériaux durables, de bâtiments qui seront toujours là dans 80, 90 et même 100 ans. Il est aussi question de l’impact de l’entreprise sur le plan sociétal: parce qu’être une entreprise à l’épreuve du futur, cela signifie aussi apporter quelque chose en retour à la société. Voilà pourquoi nous avons introduit une demande pour devenir une entreprise B Corp. C’est une distinction qui récompense les entreprises qui veulent créer davantage d’impact que simplement auprès de leurs stakeholders directs.

Nous construisons par exemple un peu partout dans le pays des « Toontjeshuizen », des maisons adaptées où des jeunes souffrant de handicap peuvent vivre en groupe de manière autonome. Nous sommes aussi, avec une quarantaine de collègues, allés prêter main forte en Wallonie après les inondations.

À propos de Joost Callens

  • CEO du Camino Group, un groupe d’entreprises de construction dont fait partie Durabrik
  • Avec les "Toontjeshuizen" et Konekt, il œuvre pour l’inclusion de jeunes
  • Il est l’auteur de "De Kwetsbare Leider" (Le leader vulnérable) et "De Zoekende Leider" (Le leader en recherche)