La passion derrière l’esprit d’entreprise de Kurt Crollet

 
 
 

L’aventure m’aide chaque jour à avancer. Et en tant que CEO d’une multinationale de l’acier, je suis servi sur ce point. Nous sommes constamment sur la route pour explorer de nouveaux marchés, découvrir d’autres cultures et faire de nouvelles connaissances. Autant d’éléments qui continuent à me fasciner, même après toutes ces années d’expérience. C’est pour ça que j’adore mon travail et que je suis fier de mon entreprise. On est riche de ce que l’on est, pas de ce que l’on possède.

En tant qu’acteur du négoce de l’acier, nous mettons en relation l’offre et la demande sur le marché international de l’acier. Sur les marchés où tout le monde parle le même langage commercial, comme l’Europe et l’Amérique du Nord, il n’y a pas de problème. Mais ‘you need to be needed’, et c’est pourquoi nous exploitons le ‘créneau’ des marchés complexes. Mettre les entreprises africaines en relation avec les entreprises chinoises, ou les Turques avec les Brésiliennes. Nous connaissons ces marchés comme notre poche.

 

Le négoce de l’acier semble être une profession austère, mais c’est tout le contraire.

Nous ne travaillons qu’avec des ressources humaines. Notre cœur de métier, c’est l’humain. Le contact direct est donc très important, ce qui explique que nous parcourions le monde entier. Quand on va au Burkina Faso pour examiner les machines d’un client sur le terrain, c’est là qu’on instaure une relation personnelle. Ou quand on rend visite à un homme en Afrique qui exhibe fièrement son entrepôt rempli de tuyaux, c’est touchant.

Ces deux dernières années, nous n’avons pratiquement pas pu voyager. Néanmoins, devant nos ordinateurs, nous avons réalisé de bons chiffres. Et pourtant, je crois qu’après cela, les voyages redeviendront plus importants que jamais. Tout le monde a été logé à la même enseigne et beaucoup sont d’avis que le contact direct sera moins nécessaire. Ceux qui renoueront rapidement ce contact personnel pourront tirer leur épingle du jeu.

L’acier est au cœur du tissu économique.

Il ne se passe pas un jour sans que, sur le chemin du travail, j’entende parler dans les journaux radiophoniques d’un aspect qui a une influence sur notre activité. L’acier est partout. Dans l’économie, dans la politique, mais dans le monde qui nous entoure au quotidien. Il s’agit de la deuxième matière première la plus négociée au monde, après le pétrole. Et ce sont surtout les pays en développement qui en ont un grand besoin: pour les routes, les ponts, les stations d’épuration, etc. Quand je vois que la situation s’améliore dans ces pays, l’homme d’affaires que je suis est heureux.

Le CEO que j’admire le plus? Bruce Springsteen.

J’adore lire des biographies pour découvrir ce qui anime les individus. Les personnes extérieures au monde des affaires ont aussi beaucoup à nous apprendre. Bruce Springsteen, par exemple, et la manière dont il s’est entouré de musiciens super talentueux pendant quarante ans. Ce sont tous des ego créatifs, mais il leur fait réaliser de grandes choses au sein d’un collectif. Et aujourd’hui encore, ils parcourent presque tous le monde avec la même passion et le même bonheur. C’est beau et inspirant.

Il ne faut pas être chef d’entreprise pour faire preuve d’esprit d’entreprise. Ça se vérifie aussi au sein de notre entreprise. Nous appelons cela « l’intrapreneuriat ». Un jeune collaborateur qui est encouragé à proposer ses idées et projets sera aussi plus réceptif aux opportunités. Parfois, elles se présenteront par accident. Mais il faut être capable de les saisir et de les cultiver. Je suis content de voir ces gens mettre mes conseils en pratique et évoluer dans leur fonction.

À propos de Kurt Crollet

  • Directeur financier depuis 2001 et CEO du négociant d’acier Steelforce depuis 2009
  • Auparavant, 10 ans de carrière dans le secteur bancaire
  • Actif dans le monde entier, avec des bureaux en Chine, à Hong Kong, en Indonésie, à Dubaï, en Turquie, en Ukraine et en Inde