Nous ne travaillons qu’avec des ressources humaines. Notre cœur de métier, c’est l’humain. Le contact direct est donc très important, ce qui explique que nous parcourions le monde entier. Quand on va au Burkina Faso pour examiner les machines d’un client sur le terrain, c’est là qu’on instaure une relation personnelle. Ou quand on rend visite à un homme en Afrique qui exhibe fièrement son entrepôt rempli de tuyaux, c’est touchant.
Ces deux dernières années, nous n’avons pratiquement pas pu voyager. Néanmoins, devant nos ordinateurs, nous avons réalisé de bons chiffres. Et pourtant, je crois qu’après cela, les voyages redeviendront plus importants que jamais. Tout le monde a été logé à la même enseigne et beaucoup sont d’avis que le contact direct sera moins nécessaire. Ceux qui renoueront rapidement ce contact personnel pourront tirer leur épingle du jeu.
Il ne se passe pas un jour sans que, sur le chemin du travail, j’entende parler dans les journaux radiophoniques d’un aspect qui a une influence sur notre activité. L’acier est partout. Dans l’économie, dans la politique, mais dans le monde qui nous entoure au quotidien. Il s’agit de la deuxième matière première la plus négociée au monde, après le pétrole. Et ce sont surtout les pays en développement qui en ont un grand besoin: pour les routes, les ponts, les stations d’épuration, etc. Quand je vois que la situation s’améliore dans ces pays, l’homme d’affaires que je suis est heureux.
J’adore lire des biographies pour découvrir ce qui anime les individus. Les personnes extérieures au monde des affaires ont aussi beaucoup à nous apprendre. Bruce Springsteen, par exemple, et la manière dont il s’est entouré de musiciens super talentueux pendant quarante ans. Ce sont tous des ego créatifs, mais il leur fait réaliser de grandes choses au sein d’un collectif. Et aujourd’hui encore, ils parcourent presque tous le monde avec la même passion et le même bonheur. C’est beau et inspirant.
Il ne faut pas être chef d’entreprise pour faire preuve d’esprit d’entreprise. Ça se vérifie aussi au sein de notre entreprise. Nous appelons cela « l’intrapreneuriat ». Un jeune collaborateur qui est encouragé à proposer ses idées et projets sera aussi plus réceptif aux opportunités. Parfois, elles se présenteront par accident. Mais il faut être capable de les saisir et de les cultiver. Je suis content de voir ces gens mettre mes conseils en pratique et évoluer dans leur fonction.