Tour & Taxis est pour moi l’archétype même du beau projet. Un ancien bâtiment auquel on a pu donner un nouveau souffle: c’est là la beauté du métier. Pour moi, il s’agit de la concrétisation du développement durable. On peut construire de très beaux bâtiments, tout en évitant d’en faire des musées! Un concept est abouti lorsqu’il apporte une valeur ajoutée en termes d’architecture et d’esthétique, tout en étant rentable. Être durable, c’est aussi réaliser des bénéfices.
Du chantier à la mise en location: nous nous impliquons de A à Z dans chaque projet. C’est une démarche unique en son genre sur le marché belge. Nous ne sommes pas que des promoteurs immobiliers, nous sommes aussi des investisseurs. Notre mission est de concevoir et de développer des projets de qualité à long terme. Cela demande de la patience. Car un cycle immobilier peut facilement durer de 4 à 8 ans, mais le résultat final est gratifiant. Nous savons qu’il y aura des obstacles à surmonter et que le processus sera long, mais c’est ça le challenge de notre métier. Tous ensemble, avec toutes les parties prenantes, voir un bâtiment sortir de terre.
L’originalité et la liberté d’esprit sont des éléments essentiels de l’entrepreneuriat. Encouragez vos équipes à mettre toutes leurs idées sur la table, aussi absurdes soient-elles. Speak up and talk. Il faut toutefois que ça reste réaliste. Et c’est de cette dualité entre idées créatives et faisabilité financière que naît l’originalité. Par exemple, nous avons discuté de terrains superbement situés à Anvers mais pratiquement impossible à lotir. Un collègue a lancé l’idée de planter des vignes sur un des lots. Nous allons continuer d’explorer ce genre de pistes et on verra où ça nous mène.
Je suis un homme de bureaux; c’est là que tout a commencé pour moi. J’ai pu assister à cette évolution de près pendant 25 ans. Dans les années à venir, la rénovation de bureaux sera l’un des grands défis à relever. Les gens ont besoin de contacts sociaux. Par conséquent, je suis convaincu qu’il ne faut pas mettre les bureaux aux oubliettes, ils doivent être repensés à l’avenir. Je pense notamment à des sites où les gens pourront travailler ensemble, où il n’y aura plus de bureaux séparés. Un grand lieu de rencontre où on ne ferait pas que travailler, où on mangerait aussi, on rirait et on ferait du sport.