La passion derrière l’esprit d’entreprise de
Nicolas Bearelle

 
 
 

Notre métier de promoteur immobilier a un énorme impact sociétal. C’est dans cette optique que nous avons opté pour la « régénération urbaine » il y a 13 ans. C’est-à-dire que nous partons toujours d’une infrastructure qui a déjà vécu, par exemple, le site d’une ancienne usine, que nous « upcyclons », pas seulement en biens immobiliers, mais en un nouveau microcosme social. Nous n’avons pas de planète B. Notre espace est donc limité. Ces enjeux planétaires sont le fondement de notre modèle économique.

 

Plus on nous copie, plus j’aime ça.

L’aspect financier n’est pas ma principale motivation. Nous sommes « orientés bénéfices », nos marges sont très bonnes, mais nous pensons que la création de valeur est bien plus que la maximisation du simple profit. Comme la valeur ajoutée que ces reconversions apportent aux quartiers. Nous nous intéressons de près aussi depuis longtemps à la décarbonisation. La biodiversité et les problèmes d’inondation font partie de nos préoccupations. Nous remédions aux inégalités sociales avec des habitations sociales abordables. Autant d’éléments qui font de Revive une entreprise évolutive.

Ces valeurs font partie intégrante de notre ADN depuis nos débuts. C’est écrit noir sur blanc dans notre manifeste, mais c’est aussi très naturel chez nous. C’est pourquoi nous n’avons pas besoin de nous adapter quand le monde change. Nous sommes depuis longtemps prêts à affronter l’avenir ou à le créer. Certaines entreprises font preuve de cynisme sur ces questions ou pratiquent le greenwashing ou le social washing, mais tôt ou tard, ça vous retombe dessus.

Nous voulons montrer la voie. Donc, plus les entreprises nous imiteront, mieux ce sera pour tout le monde. Cela nous oblige également à rester vigilants. Nous devons tout simplement innover plus rapidement et grandir davantage.

Quand quelque chose est inévitable, mieux vaut appuyer sur l’accélérateur que sur le frein.

Les défis sont tellement grands aujourd’hui que le public et le privé doivent unir leurs forces en faisant nettement plus preuve d’intelligence et de transparence. Try to accelerate the inevitable. Certaines villes ont bien entamé la transition, mais d’autres roulent encore avec le frein à main. C’est inconcevable. Parce que le capital et la capacité sont là, ainsi que la volonté.

Les villes qui font le choix du progrès et de la transformation sont parées pour l’avenir. Sur le plan économique aussi. Car des infrastructures, une mobilité et des espaces publics adaptés attirent aussi les talents.

Le capital, ça se trouve. Le talent pas.

Être durable, c’est aussi attirer et fidéliser des passionnés. Nous avons un incroyable pouvoir de rétention. Il n’y a pratiquement pas de roulement de personnel chez nous. Le capital finira toujours bien par s’infiltrer. C’est le talent qui est plus rare.

Sans un modèle économique qui attire la génération Z, c’est peine perdue. La rémunération est importante, mais les hauts potentiels recherchent surtout l’authenticité et la passion. Les candidatures spontanées affluent semaine après semaine. Maintenant, je suis content d’être le deuxième plus ancien de l’entreprise.

Il n’y a pas de modèle économique plus fort que le bonheur.

Le bonheur des gens, c’est ce qui nous tient à cœur. Prenons les résidents, leur logement et les alentours. Est-ce qu’ils aiment y vivre? Rencontrer leurs voisins? Mais aussi les alentours. De quoi ont-ils encore besoin? Pouvons-nous répondre à leurs besoins? Nous réalisons toujours des études détaillées à ce sujet et nous adaptons nos projets en conséquence.

Bien sûr, nous ne sommes pas une entreprise à but non lucratif. Il y a une logique commerciale très pointue qui nous anime. Nous voulons recueillir l’adhésion du quartier: donner quelque chose en échange des éventuels aspects négatifs. On est dans une relation à double sens. Mais au final, si on y réfléchit, rendre les gens heureux fait tout à fait sens.

À propos de Nicolas Bearelle

  • Titulaire d'un master en architecture
  • Titulaire d'un MBA de la Vlerick Business School
  • Fonde Revive NV en 2009