L’effort sur la durée et la persévérance, je connais. Je peux affronter des difficultés pendant longtemps et continuer à me battre pour parvenir à dépasser ces difficultés. Pour moi, la performance, et surtout la performance dans la durée, est quelque chose d’absolument extraordinaire. Une fois qu’on a pris une décision, au-delà de la vitesse, il faut s’assurer de bien faire les choses. Les faire vite, c’est très bien, pour autant qu’elles soient bien faites. Donc, la qualité d’abord, et la vitesse, l’optimisation du timing ensuite.
En tant que manager, j’ai un style assez simple, informel. Je pense qu’on rit beaucoup chez Recticel, même dans les moments durs. Ça permet de décompresser et de faire des choses difficiles dans une ambiance qui est malgré tout détendue et qui, je pense, permet de fonctionner de manière plus efficace en interne.
Je suis très exigeant envers moi-même, et comme je le suis envers moi, j’estime avoir le droit de l’être vis-à-vis des autres. Donc je n’attends rien des autres que je ne m’impose aussi. Je mets beaucoup de pression sur les équipes, on est très actifs, on mène beaucoup de projets en parallèle, mais c’est une pression qui est toujours positive, jamais négative. C’est plutôt essayer de créer de l’enthousiasme, et de rallier autour d’une cause pour pouvoir progresser ensemble.
L’authenticité, c’est ce qui permet de créer un climat de confiance, de rassembler les équipes et d’être soi-même. Dire les choses, même quand elles sont compliquées, même les mauvaises nouvelles. Ne pas avoir peur de leur parler de son ressenti, de comment on vit les événements, les incertitudes, les doutes. Ça humanise, ça rassure de savoir que l’on est tous faits du même bois, que l’on fait tous de notre mieux. Je pense aussi que l’on a toujours tendance à regarder la manière dont se comporte le patron. C’est nous qui montrons l’exemple et il faut l’accepter: c’est une de nos plus grandes responsabilités.