La passion derrière l’esprit d’entreprise de Wim Heylen

 
 
 

Ce qui me passionne en tant que chef d’entreprise? Aider les autres chefs d’entreprise à réaliser leur passion. Avec la création, suivie de la vente de ma chaîne d’animaleries Amizoo, il m’a été donné d’écrire une belle success-story dans les années 1990. Aujourd’hui, je veux contribuer à la réussite d’autres chefs d’entreprise. J’aime diriger et motiver un groupe de personnes. En aidant d’autres dirigeants et entreprises sur la voie du succès, je peux moi aussi en récolter les lauriers au passage. (rires)

 

J’étais souvent en tête de peloton.

Aujourd’hui, je laisse le soin à d’autres de rouler en tête et je les assiste, comme un bon coéquipier. Bon sang ne saurait mentir. Ce n’est pas parce qu’on est entrepreneur qu’on a forcément l’esprit d’entreprise. Ça n’est pas donné à tout le monde. J’ai créé ma première entreprise quand j’étais gamin. Mes parents exploitaient une coopérative agricole (devenue Aveve). Au magasin, il y avait des pots de fleurs qui ne se vendaient pas. Pendant dix ans, ils sont restés en stock. Un jour, j’ai eu l’idée d’y planter des fleurs, en utilisant les graines et le terreau du magasin. Une fois les fleurs écloses, j’ai mis tous les pots dans un bac sur mon vélo et je suis allé sonner chez les voisins. Mes petits pots se sont vendus comme des petits pains.

Pourquoi je suis devenu chef d’entreprise?

Tout simplement parce que j’aime ça. Ce qu’on aime, on le fait avec passion. We live our passion. Ce ne sont pas de vains mots issus de notre slogan d’entreprise. Nous nous efforçons en permanence d’intégrer la passion des autres dans notre travail. Ou bien nous faisons en sorte de mener leur passion à bon port, pour réaliser leur rêve. J’essaie de transmettre le virus de l’entrepreneuriat au plus grand nombre. J’ai été au patro. Emmener un peloton d’équipiers dans mon sillage, c’est inscrit dans mes gènes.

Never waste a good crisis.

Je n’ai jamais vraiment aimé aller à l’école. Ça ne m’a jamais plu, même si je sais que c’est important. Mais j’ai toujours aimé me retrousser les manches. Travailler dur m’a donné la niaque, dès mon plus jeune âge. Comme si le fait d’atteindre un objectif libérait l’hormone du bonheur. Et je ne parle pas ici d’argent. Je parle uniquement de réussite. Bien sûr, l’argent peut aussi être un mètre-étalon de la réussite. Car pour durer dans le temps, il faut aussi avoir les moyens.

En tant qu’entrepreneur, j’ai eu beaucoup de chance dans ma vie. Ce n’est pas dans ma nature de donner un coup de frein en temps de crise, bien au contraire. Je crois donc fermement à l’investissement anticyclique. Alors que les banques néerlandaises exhortaient les entreprises à suspendre temporairement leurs investissements pendant la crise des subprimes, les banques belges nous aidaient à développer notre division immobilière logistique Heylen Warehouses aux Pays-Bas. Nous en récoltons encore aujourd’hui les fruits.

Les ressources humaines, principale source de capital.

Nous participons à présent dans 33 entreprises et 11 secteurs. Mais avant tout, nous investissons dans les personnes. Le capital humain est notre principal atout. Je n’ai pas fait d’études universitaires. J’ai démarré à zéro. Mais j’ai toujours su m’entourer des bonnes personnes. C’est ma botte secrète.

J’ai deux fils aux études supérieures. J’ai mis le train sur les rails. Il est plus facile de le démarrer que de sauter dans un train en marche. Espérons qu’avec le temps, ils pourront eux aussi faire ce saut avec un bon bagage.

À propos de Wim Heylen

  • Entrepreneur-Investisseur du holding familial Heylen Group
  • Il a vendu sa chaîne d'animaleries Amizoo à Delhaize dans les années 1990
  • Il investit dans des entreprises et des entrepreneurs ambitieux, en Belgique et à l’international