Lorsqu’on parle de mobilité verte, on pense directement aux voitures électriques. Et à raison: ce secteur en plein essor fait régulièrement la une des journaux: le match entre l’américain Tesla et le chinois BYD pour le leadership mondial de constructeurs de véhicules électriques, la fiscalité belge encourageant ce type de véhicules, les avancées européennes pour produire du lithium vert indispensable aux batteries1, etc. Mais la mobilité verte, ce n’est pas que cela. Petit tour d’horizon.
Une mobilité plus propre2
Le secteur des transports est responsable de 20% des émissions de CO2 en Belgique. Trois quarts de notre population se déplace en voiture. Des chiffres alarmants, quand on sait que plus de 90% de la population mondiale respire un air vicié et que, chaque année, environ 7 millions de personnes décèdent prématurément de la pollution de l’air.
La transition vers une mobilité plus verte est donc essentielle. Il est possible d’y arriver en réduisant les émissions des transports privés et en promouvant des alternatives telles que les vélos électriques et les transports en commun. Afin de rendre les transports privés plus propres, on mise surtout sur les avancées au niveau des piles à combustible à hydrogène, des voitures électriques et de la technologie des batteries. D'après Allied Market Research, le marché des véhicules électriques va augmenter de 18% par an jusqu’en 2030.3
Une mobilité plus sûre
Chaque année, 500 à 600 personnes décèdent des suites d’un accident de la route en Belgique. Bien que ce chiffre ait diminué depuis 10 ans (il était alors de l’ordre de quelque 800 décès annuels), il dépasse toujours les objectifs européens.1
Afin d'améliorer la sécurité de la mobilité, on investit massivement dans des véhicules connectés et de meilleurs systèmes d'aide à la conduite. Les systèmes ADAS (Advanced Driver Assistance Systems) aident le conducteur à freiner ou ajuster sa conduite, et le préviennent s’ils détectent des situations potentiellement dangereuses. Ce marché devrait enregistrer une croissance de 10% par an d’ici 2030.4
Une mobilité plus intelligente
Nous avons beau utiliser la voiture quotidiennement pour la plupart de nos déplacements, elle reste immobilisée en moyenne 90% du temps. Qui plus est, les emplacements de parking occupent un espace considérable. Il ne faut dès lors pas s'étonner que le nombre d’adeptes de la voiture partagée ait augmenté ces 5 dernières années de 700% en Belgique. Nous sommes de plus en plus nombreux à réaliser qu’il n’est pas nécessaire de posséder sa propre voiture quand on peut avoir aisément accès à une voiture lorsque c’est nécessaire, à un coût bien moindre. À l’échelle mondiale, ce marché pourrait enregistrer une croissance de 16% par an d’ici 2030.5
Les villes intelligentes jouent aussi un rôle important dans cette évolution. La mise à disposition de vélos partagés, par exemple, ainsi que des informations en temps réel sur les transports en commun incitent de plus en plus de monde à laisser la voiture au garage.