La crise du Covid-19 exige des mesures exceptionnelles

5/07/2021 - Votre podcast économique – épisode 29


L’aviation en 2021
Le secteur aéronautique subit les conséquences du Covid et de l’agenda climatique. Découvrez pourquoi dans notre podcast.


Écoutez Belfius Insights

Et en route pour une meilleure année 2021


Vous le savez déjà, l’année 2020 a été mouvementée. La crise du Covid-19 a eu, et continue d’avoir un impact colossal. Sur notre vie quotidienne, mais aussi sur les marchés financiers.

Début novembre, lorsque de bonnes nouvelles ont été annoncées concernant les vaccins, les investisseurs ont réagi de manière euphorique. Les cours des actions ont fortement augmenté. Fin janvier, les Bourses ont légèrement ralenti. Apple et Facebook se sont prononcés avec prudence quant aux perspectives d’avenir et l’entreprise sud-coréenne Samsung a également laissé entendre que le premier trimestre serait faible. Ajoutez à cela les problèmes liés à la vaccination et à la reprise économique. Ces raisons sont suffisantes pour inciter les investisseurs à vendre.

Que nous réserve 2021? 4 catalyseurs vont, selon nous, orienter le marché.


1. L’économie


Il n’est pas anormal que les marchés financiers devancent l'économie, mais il importe bien sûr que les prestations économiques suivent à moyen terme. La 2e vague des contaminations fait de nouveau payer un lourd tribut, et l’économie n’y échappe pas. Heureusement, l’impact semble plus limité que lors de la 1re vague, comme le montrent les chiffres de la mobilité. Grâce à l’administration progressive des nouveaux vaccins contre le Covid-19, une lente normalisation de l’économie au second semestre de 2021 est probable.

En tout cas, le Fonds monétaire international est plus optimiste qu’il y a trois mois parce que

  • les vaccinations ont commencé, d’où la perspective d’un rétablissement des secteurs où les contacts sont intensifs au cours de 2021;
  • les USA et le Japon ont approuvé de nouvelles mesures de stimulation fin 2020. Le FMI ne tient pas encore compte des projets du président Biden, qui compte injecter 1.900 milliards de dollars de plus dans l’économie.

Le FMI s’attend à une croissance mondiale de 5,5% (contre 5,2% précédemment), principalement sous l’impulsion des États-Unis et de la Chine.


2. Le vaccin


En janvier, des questions se sont posées, surtout dans la zone euro, concernant la rapidité des campagnes de vaccination. Israël, les USA et le Royaume-Uni sont manifestement en tête. Dans les pays émergents, le déploiement est entravé par des problèmes d’achat et de logistique.


3. Politique américaine


Biden a remporté de justesse la majorité au sénat et va pouvoir ainsi gouverner avec un Congrès unifié. Il n’est quand même pas certain qu’il obtiendra un accord pour son plan climatique et de stimulation ambitieux. Pour l’ensemble de ses mesures (1.900 milliards de USD), il a besoin du soutien d’un certain nombre de républicains et en outre, il doit compter avec quelques dissidents au sein des démocrates.

La principale tâche de Biden consiste à jeter des ponts dans un pays divisé. L’assaut du Capitole le 6 janvier a déclenché une prise de conscience.


4. Les taux d’intérêt


Vous le savez, les taux d’intérêt réels tant aux États-Unis qu’en Europe sont extrêmement bas, voire négatifs. Ils le resteront encore très longtemps en raison de la politique des banques centrales, ce qui rend l’achat d’actions plus attrayant.

Notre stratégie d’investissement


Nous conservons notre pondération neutre pour les actions ou environ la moitié de notre portefeuille est investi en actions.

Nos convictions dans le cadre du volet actions ne changent guère provisoirement. Nous continuons à miser sur des thèmes d’avenir: les soins de santé, la révolution technologique, la lutte contre le réchauffement climatique, l'égalité des genres et le vieillissement de la population. Autant de thèmes qui ne feront que gagner en importance dans la période post-Covid. Car certaines tendances qui sont apparues en raison de la crise vont également se poursuivre à long terme. Songez, par exemple, à l’innovation et à la revalorisation du secteur de la santé, à la généralisation du télétravail et des e-learnings, à l’avènement massif des ventes en ligne, au regain d'attention pour la problématique du climat, ...

Nous avons toujours un coup de cœur pour les actions européennes. La croissance du bénéfice par action dans la zone euro est clairement supérieure à celle des États-Unis pour la première fois en 17 ans. Les pouvoirs publics prévoient en 2021 aussi assez de stimulants budgétaires pour sortir l’économie de l’ornière. Nous apportons également des accents tactiques. Le secteur bancaire européen profite de la rotation sectorielle de ces dernières semaines. En raison de sa valorisation historiquement basse, ce secteur pourrait encore bien progresser.

Nous restons positifs à l'égard des actions des pays émergents. Dans le monde post-Covid, ces pays profiteront de la relance du tourisme et des prix des matières premières. Le dollar meilleur marché est également une aubaine. Leurs indices d'actions (certainement en Asie) regorgent de valeurs technologiques. Et, en raison de leur forte dépendance aux exportations, ils sont bien placés pour profiter d’une reprise mondiale des flux commerciaux. De plus, ils ont une valorisation meilleur marché que celle des pays développés.

Enfin, la Chine reste l’un des plus grands ‘gagnants’ de ces derniers mois. Elle n’a presque plus enregistré de nouvelles contaminations de Covid et le parti communiste tient solidement les rênes, de telle sorte qu’il n’y a pas d'incertitude politique. De plus, le pays pourra afficher d’excellents chiffres de croissance en 2021.

Les obligations des pays émergents continuent aussi à nous séduire. Nous avons une préférence pour les obligations en devises locales, qui sont devenues moins chères en raison de la crise et qui sont en train de remonter actuellement.

Nous envisageons progressivement la période post-Covid. Cela ne signifie cependant pas que tous les soucis sont gommés. Quand les économies de la plupart des pays surmonteront-elles le revers causé par le Covid? De combien augmenteront les dettes publiques? Les faillites seront-elles nombreuses ou la majeure partie des entreprises survivront-elles? Appliquez dès lors nos convictions à votre portefeuille en échelonnant vos achats, car il est illusoire de prévoir le bon timing sur le marché. Votre conseiller financier personnel se fera un plaisir de vous y aider. Il possède les connaissances et les outils nécessaires pour servir vos objectifs d’investissement.



Ce document, rédigé et distribué par Belfius Banque, reflète le point de vue de Belfius Banque sur les marchés financiers. Il ne contient pas de conseils ou de recommandations personnalisés en matière d'investissement ni de recherches indépendantes en matière d’investissements. Si vous souhaitez un conseil personnalisé en matière d'investissement, vous pouvez contacter votre conseiller financier (dans les circonstances actuelles, par téléphone ou par mail). Il se fera un plaisir de discuter avec vous des conséquences possibles de cette vision sur votre portefeuille d'investissement personnel.

Partagez cet article: