Le pétrole est une des matières premières les plus échangées au niveau mondial mais également un des indicateurs économiques les plus suivis.

On vous en parle car les énergies renouvelables deviennent de plus en plus compétitives face au pétrole et au gaz quand les cours de ceux-ci montent.

En effet des prix plus élevés inciteront à remplacer les combustibles fossiles, à investir dans l'efficacité énergétique et à augmenter les dépenses d'investissement dans les énergies renouvelables et l'hydrogène plus rapidement.

Or ces derniers mois les cours ont baissés fortement. Quels sont les facteurs susceptibles d’entraîner un mouvement du cours du pétrole ? Et cette chute, a-t-elle pénalisé les actions liées aux changements climatiques ?

Comme pour beaucoup de marchés financiers, le facteur principal qui influence le cours du pétrole brut est la relation entre l'offre et la demande. La plus grande organisation qui régule le cours du pétrole en fixant un quota de production pour chacun de ses membres reste L'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole).

Puisque les prix du pétrole sont fixés sur les marchés à terme, il est possible de spéculer sur des évènements futurs qui pourraient influencer le cours du pétrole. Par exemple, la construction en Chine de plusieurs nouvelles centrales nucléaires pourrait avoir pour conséquence une baisse du cours , les conflits armés et les tensions géopolitiques influent énormément bien sûr. Donc la spéculation peut jouer un grand rôle.

La demande en énergie pétrolière peut considérablement baisser avec le recours aux sources d’énergies alternatives comme l'énergie nucléaire, solaire ou éolienne. Ces énergies se renouvellent à un rythme relativement rapide contrairement aux énergies fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel, qui sont le résultat d’une transformation chimique de plusieurs millions d’années. Le développement rapide ou non des sources d'énergie alternatives peut influencer la valeur du pétrole.

En 2023, les investissements dans les « énergies propres » vont pour la première fois dépasser ceux dans les énergies fossiles, a annoncé l’Agence internationale de l’énergie (AIE) lors de la présentation de son rapport annuel sur les investissements dans l’énergie.

Ainsi, environ 1 000 milliards de dollars iront aux pétrole, gaz et charbon, soit moins que l’investissement dans les technologies décarbonées qui devrait atteindre 1 700 milliards de dollars en 2023, soit 24 % de plus qu’en 2021.

Ces derniers mois, le segment pétrolier est tiraillé entre, d’un côté, les craintes récessives (de moins bons chiffres macros en Europe, aux USA et en Chine), et de l’autre, la détermination affichée par l’Opep à soutenir les cours.

Que prévoir dans les prochains mois ? Il sera important de tenir compte des possibilités d’évolution de l’offre et de la demande, caractérisés par la consommation des pays importateurs et des pays industrialisés. La demande en pétrole et le prix du baril ont souvent tendance à diminuer pendant les périodes de faible croissance économique, encore plus lors d’une récession. Une bonne analyse de la croissance de certains pays industrialisés peut ainsi contribuer à anticiper la tendance pour les mois à venir.

L’agence Internationale de l’Énergie prévoit que le marché du pétrole brut sera en déficit en fin d’année. La demande a été régulièrement révisée à la hausse et un certain nombre de facteurs exceptionnels, qui ont gonflé l’offre au premier semestre, ne seront plus présents au second. Les prix pourraient donc remonter mais en attendant , la baisse des prix de l’énergie est une bonne chose pour l’inflation.

A part le secteur « clean energy », la chute importante des prix de l’énergie n’a pas pénalisé les entreprises ayant une empreinte écologique favorable et respectueuse du climat.

Malgré la volatilité des marchés boursiers et du pétrole, le thème d’investissement sur le changement climatique continuera d'être une force motrice, car il bénéficie d'un soutien économique et politique important.

De plus les indices liés aux changement climatique sont demandés en tant qu'investissement par les grands investisseurs tels que les compagnies d'assurance ou les fonds de pension.

Ce document, rédigé et publié par Belfius Banque, donne la vision de Belfius Banque sur les marchés financiers. Il ne contient pas de conseil en investissement personnalisé, pas de recommandation d’investissement, ni de recherche indépendante en matière d’investissement. Si vous êtes à la recherche de conseils en investissement personnalisés, vous pouvez vous adresser à votre conseiller financier qui se fera un plaisir d’examiner avec vous les effets éventuels de cette vision sur votre portefeuille d’investissements personnel. Les chiffres mentionnés sont des instantanés et sont susceptibles d’évoluer.