4 septembre 2024

Nicolas Deltour

Nicolas Deltour
Head of Investment Strategy


Philippe Evrard

Philippe Evrard
Investment Strategy

Portées par de bons résultats trimestriels et par un contexte soutenant, les valeurs liées aux soins de santé tirent leur épingle du jeu.

Le mois d’août se termine bien mieux qu’il n’a commencé

En effet, après le black Monday du 5 août dernier, provoqué notamment par un rapport sur l’emploi alarmant aux USA, le marché a repris un certain allant, conforté par des données macro-économiques robustes sans être stratosphériques ni catastrophiques. Les annonces des banquiers centraux à Jackson Hole et les résultats (quand même) très bons de Nvidia ont « rassuré » les marchés (qui sont des fois très gourmands voire émotifs).

Les données d’inflation dans la zone euro vont dans la bonne direction où l’inflation annuelle passe de 2.6% à 2.2% en août. Aux USA, l’indice des prix à la consommation, le préféré de la Fed, reste stable à 2.5%, alors qu’il était attendu à 2.6%.

De bon augure pour confirmer encore plus la plus que probable baisse des taux directeurs de part et d’autre de l'Atlantique dans les prochains jours.

Et qui dit baisse des taux directeurs dit…

Mathématiquement, un soutien aux actions:

  • celles-ci deviennent plus intéressantes par rapport à des rendements obligataires en diminution (malgré un profil de risque plus élevé)
  • des valorisations qui sont réactualisées à la hausse sur base des bénéfices futurs
  • des conditions d’emprunt et d’investissement qui vont peser moins lourd sur le bilan.

Bref, on retournerait progressivement vers un monde macro-économique goldilock (c’est-à-dire une croissance et une inflation modérées, comme avant le covid).

Des secteurs privilégiés?

Le mot d’ordre, c’est vraiment la diversification. Evidemment les valeurs technologiques sont incontournables car elles continuent de tirer les marchés à la hausse comme elles le font depuis plus d’un an (Magnificent 7, IA…), mais on assiste de plus en plus à un élargissement des marchés vers d’autres secteurs, dont notamment les soins de santé.

Les soins de santé?

Dans l'ensemble, le secteur de la santé a enregistré de bons résultats au deuxième trimestre, 79% des entreprises du secteur ayant dépassé les prévisions de bénéfices - ce qui est un record, avec une moyenne de + 9,8%, ce qui est un second record[1].

Les sociétés biopharmaceutiques ont joué un rôle essentiel dans les performances globales en enregistrant une forte croissance de leurs bénéfices, grâce à la forte demande de thérapies innovantes.

Il est également important de noter que les sociétés biopharmaceutiques américaines qui seront touchées par le premier cycle de négociations de prix du gouvernement américain dans le cadre de l’Inflation Reduction Act ont donné des signaux rassurants à ce jour, lors de la communication de leurs résultats, et que l'impact serait gérable, ce qui a également été confirmé par les résultats du premier cycle de négociations.[2].

Et quelles sont les perspectives?

Le secteur des soins de santé est porté par l’innovation régulière. Cette innovation se crée au sein des départements R&D qui sont gros consommateurs de liquidités. Le coût du financement étant amené à baisser, cela soutiendra toute la filière.
De plus, selon l’indice MSCI world Healthcare, la croissance bénéficiaire attendue pour 2025 est de l’ordre de 20%.



[1] Source: Refinitiv - résultats pour le deuxième trimestre 2024
[2] Source: Candriam



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