Nicolas Deltour
Head of Investment Strategy
Philippe Evrard
Investment Strategy
27 novembre 2024
Nicolas Deltour
Head of Investment Strategy
Philippe Evrard
Investment Strategy
Investir dans les valeurs technologiques américaines, est-ce encore une bonne idée?
Nous allons examiner cette question à travers les 3 piliers qui déterminent les niveaux de valorisation: la macroéconomie, la géopolitique et les données intrinsèques des entreprises.
L'écart économique entre les États-Unis et la zone euro se creuse. Cela s'est encore vérifié vendredi 22 novembre avec la publication des baromètres de confiance PMI1.
Belfius Research s'attend à ce que la BCE réduise les taux d'intérêt officiels à court terme de 0,25% lors de sa réunion du 12 décembre afin de relancer la machine économique.
En revanche, la banque centrale américaine est confrontée à un dilemme: continuera-t-elle à réduire les taux d'intérêt alors que l'économie américaine semble en bonne santé et que les derniers chiffres de l'inflation montrent qu'elle n'est pas encore totalement maîtrisée?
La situation politique est très tendue en France, où le gouvernement Barnier peut exploser à tout moment. En Allemagne, les élections anticipées ne rassurent pas les marchés. Et à la Commission européenne, l'installation de la future équipe n'a pas été une partie de plaisir, bien au contraire.
Aux États-Unis, le président élu Trump a désormais les coudées franches pendant deux ans pour mettre en œuvre son programme. Actuellement, cela entraîne encore beaucoup d'incertitudes sur la direction qu'il prendra.
L'Europe est plus sensible que les États-Unis sur les points suivants:
Les derniers résultats trimestriels confirment un ralentissement en Europe, notamment dans les secteurs du luxe et de l'automobile, contrairement aux États-Unis, tirés par les secteurs bancaire et technologique.
Si 76% des entreprises du S&P 500 ont dépassé les attentes, ce chiffre s'élève à 92% pour les seules valeurs technologiques américaines2. En résumé, un très bon rapport.
La semaine dernière, l'ensemble de la communauté financière attendait avec impatience les résultats trimestriels de Nvidia, la plus grande société cotée en bourse au monde. Les résultats ont dépassé toutes les attentes, avec un bénéfice net de 19,3 milliards de dollars, soit plus du double de l'année précédente. De plus, le géant des semi-conducteurs prévoit un chiffre d'affaires d'environ 37,5 milliards de dollars pour le trimestre en cours, alors que les analystes tablaient sur 37,09 milliards de dollars3.
Au vu de ces chiffres, il n'est pas étonnant que les cours des actions des 7 Magnifiques américaines s'envolent. Depuis le début de l'année: Nvidia en hausse de 190%, Meta en hausse de 60%...
Et les futures baisses de taux d'intérêt soutiendront encore plus ce secteur!
Mais la technologie ne se résume pas qu’à l’intelligence artificielle et aux semi-conducteurs. Le marché commence d’ailleurs à retrouver un certain appétit pour les développeurs de logiciels, dont les niveaux de valorisation sont un peu plus abordables.
L’adage «ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier» prend encore plus tout son sens: la technologie a tiré les marchés ces dernières années et elle continuera à le faire, mais au sein de la famille techno, il ne faut pas hésiter à diversifier ses investissements. Et les pistes sont nombreuses!
1 Source: Vous pouvez trouver les données PMI sur https://tradingeconomics.com/
2 Source: Refinitiv
3 Source: Refinitiv
Ce document, rédigé et publié par Belfius Banque, donne la vision de Belfius Banque sur les marchés financiers. Il ne contient pas de conseil en investissement personnalisé, ni de recommandation d’investissement ou de recherche indépendante en matière d’investissements. Les chiffres cités reflètent une situation à un moment donné et sont susceptibles d’évoluer.
Les performances passées, les simulations de performances passées et les prévisions de performances futures d’un instrument financier, d’un indice financier, d’une stratégie ou d’un service d’investissement ne sont pas des indicateurs fiables des performances futures.
Les performances brutes peuvent être impactées par des commissions, frais et autres charges. Les performances exprimées dans une autre devise que celle du pays de résidence de l’investisseur subissent les fluctuations du taux de change, ce qui peut avoir un impact positif ou négatif sur les résultats. Si ce document fait référence à un traitement fiscal particulier, une telle information dépend de la situation individuelle de chaque investisseur et peut faire l’objet de modifications.
Les entreprises mentionnées sont citées à titre d'exemple et leur mention ne constitue pas une recommandation d'achat.
N'hésitez pas à contacter votre conseiller financier pour un conseil en investissement personnel qui examinera avec vous les conséquences éventuelles que cette vision peut avoir pour votre portefeuille d'investissement individuel.