Sur les marchés financiers aussi, 2019 touche à sa fin. Il s’agissait pour le moins d’une année mouvementée pour les investisseurs, surtout dominée par le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine. Tout comme dans le reste du monde, la guerre commerciale a pesé aux États-Unis sur la confiance des entreprises et a comprimé la production industrielle à la fin de l’année. Après une croissance de 2,9% en 2018, le PIB américain s’oriente vers un niveau de 2,2% cette année.
À quoi faut-il s’attendre en 2020?
La demande industrielle décevante pèsera encore sur la croissance du PIB au premier semestre de l’an prochain mais nous prévoyons un réveil dans le courant du premier semestre et une reprise prudente à partir de l’été, à condition que les pourparlers commerciaux avec la Chine enregistrent des progrès suffisants. Ces dernières semaines, des démarches ont déjà été faites dans la bonne direction et la probabilité d’un ‘Phase One deal’ a incontestablement augmenté. Cet accord pourra alors servir de base à un accord commercial plus large entre les Chinois et les Américains. Ce scénario de base tient compte d’une croissance du PIB de 1,7% en 2020, bien en dessous de ce à quoi les États-Unis nous ont habitués, mais pas de récession. En dépit du ralentissement de la croissance, la santé de l’économie américaine reste relativement bonne. La principale contribution à la croissance viendra de nouveau des dépenses des consommateurs qui restent suffisamment optimistes en raison du taux de chômage historiquement bas et des bénéfices de cours enregistrés par Wall Street en 2019 (voir graphique).
À partir de l’été, la Banque centrale à Washington a réagi rapidement et efficacement à la baisse des chiffres de croissance en abaissant son taux directeur. Les trois diminutions de taux pratiquées par la Federal Reserve au second semestre de 2019 apporteront un ballon d’oxygène à l’économie américaine dans le courant de l’an prochain.