Le réchauffement climatique et ses répercussions écologiques et économiques sont l'un des thèmes prioritaires du Forum économique mondial à Davos (Suisse). Cette semaine marque déjà la cinquantième édition du sommet où dirigeants politiques, universitaires et grands patrons se rassemblent pour s'entretenir de l'état du monde. Cette année, la question de l'urgence climatique est sur toutes les lèvres. Les nombreuses manifestations d'écoliers et de citoyens concernés, et plus récemment, les incendies de forêt en Australie, ont mis en évidence le besoin urgent d'une transition durable vers une économie sobre en carbone. Le changement climatique aura un impact évident sur l'économie.
Le temps presse. En pratique, il ne nous reste plus qu'une dizaine d'années pour nous atteler aux problèmes avant que la situation ne devienne incontrôlable. Il y a donc du pain sur la planche, y compris dans notre pays. De 2000 à 2014, les émissions de gaz à effet de serre de la Belgique ont baissé de manière continue (voir graphique). Après 2014, cette tendance s'essoufle. 2018 a même été témoin d'une légère augmentation (0,28%) des émissions nationales, alors que la même année, l'U.E. était parvenue à réduire les siennes de 2%. La Belgique n'est pas près d'atteindre les objectifs climatiques de l'U.E. et devra redoubler d'efforts dans les années à venir. Le réchauffement climatique est comme une épée de Damoclès.
Source: klimaat.be
Dans son rapport annuel sur les risques mondiaux (World Risk Report), le Forum économique mondial épingle les répercussions économiques du réchauffement climatique. Le montant des dégâts occasionnés par les catastrophes naturelles dans le monde a atteint 165 milliards de dollars en 2018, dont seulement la moitié couverte par des assurances. Une enquête menée auprès de plus de 200 entreprises, parmi les plus grandes au monde, révèle leur crainte d'un coût économique potentiel de 1 000 milliards de dollars à long terme en cas de statu quo.
La lutte contre le changement climatique n'entraînera pas que des coûts. Elle va aussi nous ouvrir de nouvelles perspectives économiques. Au début du mois, l'U.E. présentait son «Pacte vert», un ensemble d’objectifs et de mesures destinés à faire de l’Europe le premier continent «climatiquement neutre». La Commission européenne annonce un investissement de 1 000 milliards d'euros pour la prochaine décennie. La Banque européenne d'investissement (BEI) jouera un rôle important à cet égard, en mobilisant les capitaux à investir dans l'écologisation de l'économie et de la société. De cette manière, le Pacte vert peut devenir un levier de croissance économique plus durable dans la zone euro, source de perspectives en termes de création d'emplois et d'accroissement de la productivité.
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