Les marchés financiers réagissent avec enthousiasme à la victoire de Boris Johnson aux élections législatives britanniques. Avec son parti conservateur, il obtient une majorité absolue à la Chambre basse du Parlement. À présent, la voie est libre pour un accord négocié avec l’UE sur le Brexit. Cette situation a l’avantage d’être claire, et c’est ce que les marchés financiers préfèrent.
Fort de sa victoire retentissante au Parlement britannique, Boris Johnson peut enfin balayer trois années d’incertitude au sujet du Brexit. Le 1er février, le Royaume-Uni quittera l’Union européenne avec l’accord négocié qu’il a arraché aux Européens. Ensuite, il envisage de mettre ses bottes de sept lieues pour négocier les futures relations commerciales avec l'UE. En principe, en juillet, Boris Johnson pourra encore demander à l’Europe un nouveau report de deux ans, pour l’entrée en vigueur effective des nouveaux accords commerciaux. Mais c’est un scénario que Boris Johnson a d’ores et déjà exclu. Il souhaite que l’accord commercial soit finalisé dès fin 2020. Ce qui – selon les normes européennes – serait en soi une prouesse.
Le mélodrame du Brexit a surtout pesé sur la croissance britannique au deuxième semestre de cette année. Mais Boris Johnson va injecter un paquet d’argent dans l'infrastructure, et dépenser davantage notamment dans les soins de santé et l'éducation. S’il concrétise véritablement ses promesses électorales de 20 milliards de livres sterling de plus en dépenses publiques, à court terme, cela pourrait donner une impulsion économique au Royaume-Uni.