- Le sentiment positif qui a suivi la victoire des Conservateurs aux élections est retombé car Boris Johnson veut finaliser un accord commercial avec l’UE d’ici fin 2020.
- Alors que l’horloge du Brexit continue à tourner, l’économie britannique accuse un nouveau ralentissement au dernier trimestre.
C’est aujourd’hui que le parlement britannique va voter concernant l’accord de Boris Johnson avec l’UE. Vu la large majorité des Conservateurs à la Chambre basse, l’approbation ne devrait pas poser de problème. Mais le Premier Ministre britannique veut également ajouter à la loi une clause qui exclut définitivement toute prolongation du règlement de transition avec l’UE. Actuellement, ce règlement court jusque fin décembre 2020 et il peut être prolongé de maximum deux ans. Mais Boris Johnson tient absolument à exclure cette possibilité.
Initialement, le résultat des élections parlementaires avait soulagé les investisseurs car il faisait enfin la clarté concernant le Brexit. Si le Premier Ministre britannique obtient ce qu’il veut, il ne restera que onze mois pour arriver à un accord commercial avec l’UE, ce qui est très court pour ce dossier complexe. De ce fait, le spectre d’un « no deal brexit » resurgit.
L’économie britannique va pouvoir éviter une récession cette année mais la tendance sous-jacente de la croissance reste orientée à la baisse. L’accroissement du PIB s’est ralenti de 2,1 % à 1 % au troisième trimestre et les derniers indicateurs économiques montrent un affaiblissement de la croissance au T4. Le sentiment des entrepreneurs a continué à se détériorer et le marché du travail britannique enregistre une diminution du nombre de nouveaux postes vacants.
À court terme, il ne faut pas compter sur la Bank of England pour venir à la rescousse avec des baisses de taux. Lors de la réunion monétaire du 19 décembre, sept membres du comité des taux ont voté pour le maintien du taux inchangé et deux membres seulement ont voté contre. La banque centrale préfère attendre de voir l’impact qu’aura le résultat électoral avant de décider de recourir à l’arme des taux d’intérêt.