Remarquable : en dépit de l’épidémie de coronavirus, la confiance des consommateurs de la zone euro a progressé. Le chiffre de février est meilleur que prévu. Dans notre pays, l’indice de confiance a même atteint son niveau le plus élevé depuis plus d’un an. Les ménages sont plutôt satisfaits de la situation financière actuelle, de leur pouvoir d’achat et des possibilités d’épargner. Ils restent également optimistes à propos des perspectives d’emploi.
Lors de l’enquête, les conséquences du coronavirus pour l’économie européenne ne suscitaient manifestement pas encore de préoccupations. Dans l’intervalle, nous savons qu’il vaut mieux tenir compte d’un impact économique dans la zone euro au premier trimestre de 2020. C’est pourquoi la confiance des investisseurs allemands a déjà fortement faibli en février. Vu les problèmes d’approvisionnement et le recul des exportations en Asie, les entreprises européennes subissent le contrecoup de l’épidémie, mais cela ne fait provisoirement pas encore de vagues sur le marché du travail. Si la crise perdure, le risque de chômage économique temporaire et de pertes d’emploi s’accroîtra, ce qui pourrait également porter atteinte à la confiance des consommateurs.
Or, la confiance des ménages européens est essentielle, car c’est le consommateur qui soutient l’économie grâce à ses dépenses. L’industrie européenne est encore confrontée à une baisse de sa production. L’Allemagne surtout arrive à éviter la récession grâce aux dépenses des ménages. Dans toute la zone euro, les dépenses des ménages représentent plus de la moitié de l’output économique total (voir graphique).
tifs temporaires de la crise du coronavirus, mais c’est en tout cas une éclaircie dans ce ciel nuageux.
Outre le sentiment économique, la consommation privée est dans une large mesure déterminée par le pouvoir d’achat des ménages. Celui-ci dépend de la croissance nominale du revenu disponible et de ce qu’il en reste après déduction de l’inflation. Dans son dernier rapport économique sur la zone euro, la Commission européenne souligne que la croissance des revenus en 2020 reste suffisamment forte. La demande sur le marché du travail va peut-être se refroidir quelque peu, vu la récession industrielle, mais on ne s’attend provisoirement pas à une augmentation du taux de chômage.
En ce qui concerne l’inflation des prix à la consommation, nous tenons compte d’une hausse modeste des prix pour 2020 (+1,0%). Dans cette optique, le coronavirus a également un côté positif pour la zone euro. La pause de la reprise économique mondiale entraîne en effet une baisse des prix pétroliers de près de 15 pour cent depuis le début de l’année, ce qui est synonyme d’un allègement des coûts énergétiques pour les entreprises et les consommateurs européens, qui dépendent fortement des importations de pétrole et de gaz. Cela ne suffira sans doute pas pour compenser les effets négatifs temporaires de la crise du coronavirus, mais c’est en tout cas une éclaircie dans ce ciel nuageux.
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