1. Scénario Macro
Aux États-Unis, le scénario d'un atterrissage en douceur continue d'être favorisé par les investisseurs, soutenu par un marché du travail robuste et des indicateurs macroéconomiques solides. Les chiffres de création d’emplois à la fin octobre se sont révélés très positifs. De plus, les dernières données sur la croissance du PIB ont également montré que celle-ci demeurait robuste, toujours soutenue par la consommation des ménages. La baisse significative des taux par la Réserve fédérale (Fed) souligne sa volonté d'éviter de prendre du retard. Une nouvelle réduction des taux est d'ailleurs attendue début novembre au moment des élections.
En revanche, les indicateurs d'activité économique et industrielle de la zone euro sont faibles, l'Allemagne étant confrontée à une activité économique atone. Les chiffres d’inflation et de croissance sont à regarder de près. Les baisses de taux de la Banque Centrale Européenne ont été accueillies positivement par les marchés et devraient se poursuivre. Une nouvelle baisse des taux en décembre semble probable, même si la présidente de la BCE Mme Lagarde a déclaré qu'une récession dans la zone euro n'était pas attendue. Compte tenu de la dépendance de la région à l’égard de la Chine, une forte reprise à court terme semble peu probable. Les industries traditionnelles, comme l’automobile, devraient continuer à connaître des difficultés en raison de la faiblesse de la compétitivité et l’installation de droits de douanes avec d’autres pays, notamment la Chine.
Sur les marchés émergents, la Chine a annoncé des mesures de relance visant une croissance économique de 5 % cette année. Même si la confiance des consommateurs reste faible, des annonces plus détaillées sont espérées à court terme.
2. Market Context
Les marchés semblent anticiper une combinaison de cycles mondiaux de baisse des taux d'intérêt et une croissance économique positive, suggérant un scénario d'atterrissage en douceur à l'échelle mondiale.
Les spreads de crédit demeurent très serrés, ce qui les rend potentiellement vulnérables à une hausse de la volatilité. Les obligations d'entreprises Investment Grade (IG), High Yield et les dettes des marchés émergents (EMD) continuent de refléter ce scénario d'atterrissage en douceur.
Les matières premières ont réagi vigoureusement aux nouvelles en provenance de la Chine et, plus particulièrement, au conflit au Moyen-Orient. La volatilité du marché pétrolier reste élevée, largement influencée par les annonces venant d'Israël et d'Iran. Parallèlement, l'or a maintenu sa dynamique positive, s'échangeant au-dessus de 2 750 dollars l'once.
D’un point de vue allocation et compte tenu du climat de marché actuel, nous maintenons une perspective constructive sur les actions notamment américaines, tout en adoptant une position neutre vis-à-vis de l'Europe, en attendant les résultats des élections américaines. Nous appliquons la même approche neutre aux marchés émergents, qui pourraient devenir une cible privilégiée de Donald Trump s'il était réélu.
Nous poursuivons notre stratégie "barbell", en nous concentrant sur des secteurs défensifs comme la santé, ainsi que sur des secteurs cycliques tels que les petites capitalisations et les matériaux. Nous conservons des positions dans les petites capitalisations, soutenues par les baisses de taux d'intérêt et des perspectives macroéconomiques stables pour le second semestre.
Nos perspectives positives à l’égard de la technologie américaine demeurent fermes, soutenues par une forte demande continue liée à l'intelligence artificielle (IA).
Dans le segment obligataire, nous réaffirmons notre préférence pour les obligations d'État et les crédits de haute qualité plutôt que pour le haut rendement. Nous avons progressivement augmenté la duration de notre portefeuille en réponse aux récentes hausses de taux sur les marchés. Cependant, nous restons prudents, car cette tendance haussière pourrait se poursuivre temporairement.
L'augmentation de la décorrélation entre obligations et actions renforce l'importance de la diversification obligataire.
Enfin, comme mentionné précédemment, l'or reste une composante importante de nos portefeuilles (lorsque cela est possible), en tant qu'outil de diversification et de protection en cas de turbulences. d’événements adverses.
3. Portefeuillestrategie
Le fonds European Entrepreneurs a enregistré une performance de -3,5%, ce qui représente une sous-performance de 0,3% par rapport au MSCI Europe. Les principaux contributeurs à la performance du fonds ont été UCB (+9,1%), ID Logistics (+8,1%) et Do&Co AG (+5,2%). Les principaux détracteurs de la performance ont été L’Oréal (-14,4%), ASML (-16,5%) et ERG SPA (-16,2%).
Ce mois-ci, notre analyse se concentre sur les résultats trimestriels des positions de notre portefeuille, qui ont montré des performances fort différentes. Certaines entreprises ont excellé, tandis que d'autres ont rencontré des défis importants.
Parmi les meilleures performances, ID Logistics Group SA, un fournisseur français de services logistiques et de transport, a vu son action augmenter après avoir affiché des ventes solides qui ont dépassé les attentes des analystes. De même, Industria de Diseno Textil SA, la société mère de Zara, a livré des résultats robustes avec une amélioration de la marge brute, des ventes, de l'EBITDA et du bénéfice net conformes aux prévisions, ce qui a entraîné une augmentation de son cours de bourse. Vidrala SA, un fabricant espagnol de bouteilles/récipients en verre, a rapporté des marges record et a indiqué que la baisse des volumes avait atteint un creux, ce qui a conduit à une augmentation notable du prix de son action. Ces entreprises ont montré de la résilience et une forte exécution opérationnelle, impactant positivement notre portefeuille.
À la fin du mois d'octobre, nous avons observé qu'une majorité des entreprises de notre portefeuille qui ont publié leurs résultats ont répondu ou dépassé les attentes des analystes. Des entreprises comme SEB Group, CVC Capital Partners, Fuchs et Wise ont affiché de bonnes performances opérationnelles, bien que cela ne se soit pas reflété dans leur cours de bourse. En outre, Hermès, Interparfums et Prada ont surperformé le marché du luxe au cours du dernier trimestre, mais leurs bons résultats n'ont pas été pleinement appréciés par le marché. Il semble y avoir une tendance où les entreprises qui manquent les attentes sont punies plus sévèrement que celles qui les atteignent ne sont récompensées.
D'autre part, certaines de nos positions ont déçu par rapport aux attentes du marché tels que l'Oreal et ASML Holding. Concernant ASML, un fournisseur clé d'équipements pour semi-conducteurs, a connu une baisse significative après avoir révisé à la baisse ses prévisions de ventes pour 2025. De même, Davide Campari-Milano NV, le géant italien des boissons avec des marques comme Campari et Aperol, a vu son action chuter après des résultats décevants au troisième trimestre et l'annonce d'une restructuration organisationnelle. Maire SpA, une entreprise italienne d'ingénierie et de construction, a connu une baisse de son action malgré des résultats au troisième trimestre conformes aux attentes et le maintien de ses prévisions. Ces entreprises ont été pénalisées par les marchés financiers, reflétant une sensibilité accrue aux estimations manquées et aux prévisions moins optimistes.